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23/04/2019
Un film mignon mais... au-delà de ces deux petits exemples sympathiques, pourquoi ne pas avoir laissé davantage la parole au philosophe pour qu'il développe son idée originelle. Philosopher avec les plus jeunes ? Une bonne idée mais nous entendons la professeure des écoles dire qu'elle n'est pas formée à cela et qu'elle a fait du mieux qu'elle pouvait pour mener des débats quand elle a commencé avec ses élèves ces petits ateliers !

De même, l'écoute entre les élèves, le respect de la parole en groupe, tout cela semble plutôt bien intégré par les élèves qui apparaissent à l'écran. Montrer des réussites est une chose mais parler des difficultés me paraît une obligation pour éviter de balancer des "évidences" qui n'en sont pas.

Pourquoi n'avoir pris que deux écoles primaires parisiennes ? Il aurait été intéressant de délocaliser un peu et de voir si en effet les petits élèves parisiens ont les mêmes réflexions que les petits élèves qui vivent dans d'autres environnements (villes/campagne ; France métropolitaine/France outre mer ; Maroc/Canada francophone... ).

Comme souvent, une belle initiative est montée en épingle en mode "il faut faire cela partout". Dans quelles conditions, avec qui ? sous quelle forme ? Oubliez-le... on vous montre un film qui semble un prolongement de "être et avoir" et le curseur d'empathie est poussé au maximum. Vous n'aimez pas ? Vous êtes un monstre. Vous adorer ? C'est mieux ! Globalement, je me situe davantage vers le premier sentiment mais mon côté rabat-joie doit être pris en compte et je n'ai pas du tout accroché avec toutes les scènes hors classe qui donnent un côté artificiel au film qui va complètement à l'encontre de la fameuse "spontanéité des enfants".

Bref, le propos est joli mais je n'ai pas ressenti la sincérité promise que ce soit dans les propos des enfants, dans ceux du philosophe ni dans les idées véhiculées dans ce film. Avec ça, difficile d'être pleinement convaincu...
.O.